NOS CONSEILS

J'ai des acouphènes

Ces bruits que vous entendez… mais que personne d’autre ne perçoit !
Sifflements, bourdonnements, grésillements… Les acouphènes touchent près de 1 adulte sur 10 en France. Pour certains, ils sont discrets et passagers. Pour d’autres, ils deviennent envahissants, perturbant le sommeil, la concentration ou la qualité de vie.

Acouphènes : de quoi parle-t-on exactement ?

« J’entends ce sifflement tout le temps… même la nuit, je n’en peux plus. »

Les acouphènes ne sont pas une maladie en soi, mais un symptôme. Ils peuvent être liés à une perte auditive, à un traumatisme sonore, à un stress important ou encore à certaines pathologies.
Dans la majorité des cas, ils sont bénins, mais leur impact peut être très réel pour la personne qui les subit.
Comprendre l’origine possible de vos acouphènes est la première étape pour mieux les gérer.

Les acouphènes se manifestent par la perception de sons qui ne proviennent pas de l’environnement extérieur. Ces bruits – sifflements, bourdonnements, grésillements ou pulsations – peuvent être perçus dans une oreille, dans les deux, ou même « dans la tête ».

Il en existe plusieurs formes :

  • Continus ou intermittents
  • Pulsatiles (rythmés par le pouls)
  • Unilatéraux (une seule oreille) ou bilatéraux

Le ressenti est très variable d’un patient à l’autre : pour certains, les acouphènes sont discrets et ponctuels ; pour d’autres, ils deviennent intrusifs et affectent le quotidien, notamment le sommeil, la concentration ou l’humeur.

Les causes les plus fréquentes incluent :

  • Une exposition à des sons trop forts (concert, travail bruyant, écoute prolongée au casque)
  • Une perte auditive liée à l’âge (presbyacousie)
  • Des troubles de l’oreille interne
  • Un stress intense ou prolongé

Parfois, les acouphènes peuvent être le signal d’une affection sous-jacente, notamment ORL (comme une otite chronique, une maladie de Ménière) ou neurologique. C’est pourquoi un bilan médical est important, même lorsque les symptômes paraissent supportables.

Quand consulter ? Quels examens ? Quelle prise en charge ?

Sifflements, bourdonnements, grésillements… Les acouphènes touchent près de 1 adulte sur 10 en France. Pour certains, ils sont discrets et passagers. Pour d’autres, ils deviennent envahissants, perturbant le sommeil, la concentration ou la qualité de vie.

Les acouphènes ne sont pas une maladie, mais un symptôme. Ils peuvent révéler un trouble de l’audition, un stress important, un traumatisme sonore ou une autre cause médicale. Ils ne doivent jamais être banalisés, surtout s’ils apparaissent soudainement ou s’accompagnent d’une perte auditive.

Les acouphènes peuvent avoir de nombreuses causes :

  • Perte auditive
  • Traumatisme sonore (concert, bruit violent…)
  • Bouchon de cérumen
  • Stress, fatigue, tension cervicale
  • Prise de certains médicaments
  • Problèmes vasculaires ou neurologiques (plus rarement)

LES SYMPTÔMES QUI DOIVENT VOUS ALERTER

Acouphènes apparus brutalement après un bruit intense
Acouphènes associés à une perte auditive
Acouphènes unilatéraux (dans une seule oreille)
Acouphènes pulsés (au rythme du cœur)
Gêne importante dans le sommeil, la concentration ou les émotions

A QUEL MÉDECIN S’ADRESSER ?

Médecin généraliste
En première intention, il peut vous orienter vers un spécialiste ORL

Médecin ORL
Il réalise un examen clinique et prescrit les tests auditifs adaptés..

Les pistes pour aller mieux

Même s’il n’existe pas de traitement universel contre les acouphènes, de nombreuses personnes parviennent à retrouver une qualité de vie satisfaisante grâce à des approches combinées. Voici un tour d’horizon des pistes les plus utiles, validées par l’expérience clinique.

Apprendre à ne plus se focaliser sur l’acouphène : l’habituation

Le cerveau est capable, avec le temps, d’apprendre à filtrer le bruit perçu. Ce mécanisme d’habituation ne supprime pas l’acouphène, mais réduit fortement sa perception et son impact. Il peut être spontané, ou facilité par un accompagnement avec des professionnels : orthophonistes, audioprothésistes, psychologues.

Mieux gérer le stress, l’anxiété et le sommeil

Les acouphènes sont souvent amplifiés par l’état émotionnel. Anxiété, stress chronique, troubles du sommeil : autant de facteurs qui aggravent la gêne. Des approches comme la relaxation, la méditation, la sophrologie ou un suivi psychologique permettent de casser ce cercle vicieux et de mieux vivre avec le symptôme.

Thérapies sonores : rééquilibrer l’environnement sonore

L’exposition à un bruit de fond doux (bruits blancs, sons naturels, musique neutre) peut masquer partiellement l’acouphène et favoriser l’habituation. Certains dispositifs sonores, parfois intégrés à des aides auditives, sont spécifiquement conçus dans ce but. L’accompagnement d’un audioprothésiste est alors essentiel.

Appareillage auditif : soulager en stimulant l’audition

Dans près de 80 % des cas, les acouphènes sont liés à une perte auditive, même discrète. L’appareillage permet de re-stimuler les voies auditives, et de réduire l’effet de vide sonore qui amplifie l’acouphène. De nombreux patients rapportent une amélioration significative de leur confort après adaptation.

L’orthophonie spécialisée : une approche ciblée

Certains orthophonistes formés à la prise en charge des acouphènes proposent des séances spécifiques : désensibilisation auditive, recentrage attentionnel, exercices de relaxation. Ces prises en charge sont encore méconnues, mais peuvent être particulièrement bénéfiques, notamment chez les personnes jeunes ou très sensibles.

Ne pas rester seul face aux acouphènes

Les acouphènes sont invisibles… mais bien réels. En parler, se faire accompagner, être écouté et orienté : ce sont des étapes fondamentales. Il existe aussi des groupes de soutien ou des associations de patients, utiles pour échanger des conseils concrets et se sentir moins isolé.